Avenue de la Gare Photo: « Caux un siècle en images 1900-2000 » de Monique BEUGNON (p 145 ) | L'arrivée de la canalisation au bassin de Caux, près du trou des fées , est effective en 1953. Le raccordement vers Caux peut commencer par la route de Fontés. Les premiers quartiers du village alimentés seront ceux de la Gare, du boulevard Anselme Nougaret, de l'avenue de Mougères, puis l'extension se fera en direction de Bayèle et d'Alignan du Vent. « De nombreux ouvriers logeaient à CAUX. Ils rentraient à pied ou à vélo du trou des fées. La femme d'un contremaître italien faisait la popote sur le chantier ». Une grosse pelle mécanique à câble permettait de creuser les tranchées dans les grandes avenues. Parfois il fallait utiliser le marteau-piqueur mais également des mines à l'extérieur du village. L'alimentation complète du village prendra trois ans environ. Le dernier secteur , avenue de Néffies , sera raccordé en 1957. D'autres parties du village viendront plus tard comme Fontarèche en 1958 ou le Ségala en 1962. L'installation des bains-douches communaux se fera rapidement. « Les travaux dans les rues de Caux se font à la main (pique et pioche); un homme devait faire 5 m de tranchée sur 1,5 de profondeur par jour ». Des plateaux étaient installés dans les rues pour pouvoir passer au dessus de ces grandes tranchées destinées à accueillir des tuyaux pour l'eau mais également pour l'assainissement. Il y a eu des accidents causés par la neige. La SVH mettait à disposition l'eau et l'égout dans chaque maison avec pose d'un robinet, le propriétaire faisant lui-même les travaux ultérieurs. C'était la folie dans le village. « Les plombiers RECLUS et SEVAJOL (avec son apprenti Jean-Claude SEGUIER) ne savaient où donner de la tête car tout le monde voulait son WC et son évier avec l'eau courante (délai 1 an et demi pour une salle d'eau) dans les années 1956 à 1958 » Les forgerons ont travaillé pour la compagnie car les dents des pelleteuses et les outils devaient être affûtés souvent à cause de la dureté du sol. Ouvriers Caussinards: Pedro PADILLA , Maurice BERAIL, Marcel MILAN, René DELMAS, le père de Fernand LEVECQ, Jean PIBRE (le fripon)........ Pierre SOTO construisait les regards. Avant l'installation de l'eau courante on lavait le petit linge dans de petits lavoirs près des fontaines, un se trouvait au bas de la rue Emile Zola, un plus important se trouvait à la fontaine loin, ce dernier était partagé avec les chevaux qui venaient s’y abreuver. Les femmes allaient aux gués des Croyes , Bayelle ou Mougères pour les grosses pièces, puis étendaient le linge sur les genêts du tunnel ou sur l'herbe au bord des ruisseaux. Avec l'arrivée de l'eau de la vallée de l'Hérault, les fontaines communales seront remplacées par des robinets aux angles de rues. Une station d’épuration sera installée au chemin vieux de Nizas près du ruisseau des Croyes. Aujourd'hui, l'eau de la Fontaine Loin est utilisée pour l'arrosage du stade et l'irrigation des jardins communaux. |
Avenue de la Gare - Soudeur - | |
Décembre 2015 | |
Recherches et textes: Sylvette LAUSSEL et Max CARRIERE Composition et mise en page: Françoise BARTHELEMY Edition avril 2016 | Témoignages: Maurice BERAIL Jean Claude SEGUIER famille GOURQ Pascal OULHIOU Jean Louis SOUQUET Sources: Jean Paul DANIELI (ingénieur Syndicat Vallée de l'Hérault) Monique BEUGNON « Caux un siècle en images 1900-2000 » Cdt Marius MADERS « Caux mon village en Pays d’Oc » Cartes postales, collections de Luce DUVOSKELDT et Guilhem BEUGNON Archives départementale de l’Hérault |