Après la guerre 39-45, les maires des communes de la rive droite et de la rive gauche de l'Hérault, sous l'impulsion des maires de Caux (ALBOUY), de Nizas (VINCHES) et de Vendémian (SANCH) ont créé le Syndicat de la Vallée de l'Hérault (SVH) en 1950. « Le maire de CAUX, Fernand ALBOUY, contractera en novembre 1951 un emprunt de 49 4000 000 frs. Les travaux seront dirigés par M. DELLEMBACH, ingénieur en chef du génie rural, Ms GINESTOU et BERT, ingénieurs, et M. AUDOU directeur des travaux ». En 1951 deux puits de 11 mètres de profondeur (surmontés d'une margelle de 3 m pour les protéger des inondations) sont creusés à Cazouls d'Hérault au confluent de la rivière Boyne et du fleuve Hérault. Ces 2 puits alimentent une station de pompage. Elle sera terminée en 1953. Au départ de cette station de refoulement 2 conduites sont créées : l'une vers Caux et l'autre vers St Pargoire. Des électro-pompes de 125 CV alimentent ces deux réseaux. La canalisation vers Caux fait 10 km de long et passe par le plateau de Nizas où un réservoir est bâti au Clot. Une pompe-relais envoie l'eau au trou des fées (volcan des Baumes) point culminant du réseau. Les travaux sont effectués par l'entreprise MAZIC de Lannemezan pour le creusement des tranchées au départ de Cazouls vers Adissan, Nizas et Caux. Un premier bassin (dit bassin de Caux) semi-enterré, de 1200 m3 (2 cuves de 600 m3) est construit au trou des fées en 1951 sur la commune de Neffiès. En 1981 un second bassin de 2000 m3, dit de ROQUE MAUREL, est bâti au-dessus (au sommet du volcan des Baumes) pour donner plus de débit et de pression. De ce réservoir principal partiront deux canalisations en forme de boucle, l'une vers Roujan, l'autre vers Caux - Alignan. La distribution se fait par gravité. Dans le même temps un autre bassin se construit rive gauche à Plaissan. Il est alimenté par un forage de 120 m de profondeur. En 1980, suite à un incident dû à la surexploitation d'une sablière à USCLAS, l'eau s'échappe de la nappe souterraine et ne peut donc plus suffisamment alimenter les réservoirs. Cela nécessita la construction d'un barrage sur l'Hérault, 50 m en aval de la station de pompage de Cazouls.Ce barrage permet également un écrêtage de crues . Une petite centrale hydraulique bâtie sur ce barrage permet l'alimentation en électricité de la station. Elle est autonome, sauf en période d'étiage (basses eaux). Anecdotiquement, ce barrage est équipé d'une passe à poissons. Les deux premiers puits de captage ont été réaménagés avec un tube crépiné (eau arrivant par le fond) pour favoriser un meilleur débit. Chaque commune desservie possède un réservoir indépendant. Un système électrique par liaison radio (panneaux solaires) permet de faire démarrer les pompes. Les réseaux en acier sont sous protection cathodique. L'eau est traitée au départ de Cazouls par du chlore gazeux dans la limité de 0,6 mg par litre pour être livrée au taux de 0,4 mg/l. « Les gros tuyaux d'alimentation sont soudés entre eux et protégés par du brai (goudron) et de la laine de verre pour éviter la rouille. Tous les 2 ou 3 km de l'air est envoyé dans le tuyau (diamètre 25 cm) pour détecter d’éventuelles fuites ». | |
Bassin de Caux situé au trou des fées, premier bassin | |
Bassin de Roque Maurel situé au trou des fées, second bassin | |
De mai à août 1951 construction du bassin d’alimentation d’eau de la Vallée de l’Hérault. Un groupe de curieux autour du chef de chantier M. MARQUETTI Extrait de « Caux un siècle en images 1900-2000 » de Monique BEUGNON (p 146 ) | |
Passe à poisson sur l’Hérault | |
Centrale hydraulique sur l’Hérault | Puits de forage Station de pompage de Cazouls d’Hérault |